Emilie Chaix Collages, Dessins, Drawings, Sculptures
Atelier d'art Emilie Chaix

Emilie Chaix : composition d’êtres chimériques

À partir d’un corpus d’images, parfois issues de l’imagerie scientifique et recherchées avec soin, Emilie Chaix compose des chimères. Elle choisit animaux, insectes, fragments de corps pour leur forme et couleurs. Un nouvel organisme vivant, une nouvelle espèce entre plusieurs mondes, apparaît alors. Ses œuvres relèvent d’une attention aux textures et aux couleurs des éléments de la nature. Ses aquarelles suscitent la curiosité, une expérience à la fois d’émerveillement et d’effroi. Elles nécessitent deux temps de perception pour saisir l’extraordinaire richesse des éléments qui constituent la créature. De loin, elles présentent une douceur, une délicatesse, l’envie d’imaginer les textures. De près, l’assemblage de parties de corps, d’animal ou de fleurs peut provoquer une gêne. La couleur est choisie pour l’ambiguïté qu’elle incarne, de la violence à la douceur, de la vie à la mort. Les fragments sont parfois si concentrés que naît une sensation de trouble de la perception. Ces chimères invitent à se raconter des histoires ou à enquêter sur leur provenance. Emilie Chaix s’attache aussi à représenter le corps humain et à y mêler d’autres formes, des organes, qui suggèrent des greffes. Ces nouveaux êtres hybrides témoignent d’une certaine fragilité du corps tout en lui donnant une force. […]

Emilie Chaix, expanding visual esthetics

Emilie Chaix uses classical materials and techniques to add ordinary organic shapes, forms and textures to foreground raw or biological forms – say, the deep red twist of a heart muscle, the wet line of an internal organ, the rounding asymmetry of a marine polyp – and including the discarded (literally, disregarded) parts of everyday shapes and forms – say, the stem of a rose, a chicken’s head, spider-web silk. Essentially, Chaix’s work invites the onlooker to expand the range of what she enables herself to “see” in forms, images and textures. This “expansion by inclusion” is not meant to challenge convention but to enable us to appreciate a broader range of the world around us as “beautiful”. In this, Chaix’s approach is much bolder, but still analogous to, for example, Jorinde Voigt’s counter-intuitive presentation of strong pastels and affirmed line to “mathematize” – legitimize the visual esthetic of – “amorphous” forms. Defining “gender” is mostly a story of visual esthetics, so it provides a good everyday example for what is going on in Chaix’s expansion of the visual esthetic through inclusion of what is “seeable” in form, imagery and texture. Conventional visual esthetic is generally founded on a notion […]